monétisation web : gagner de l'argent avec son site internet

Le présent article propose une revues des principales méthodes de monétisation des sites web. Il est inspiré du site monsitedeniche.com, site de référence de la thématique.

Ils ne traite pas de la vente d'articles sponsorisés, qui meriterait une analyse à part entière.

Monsitedeniche.com est édité par Maximilien Labadie, expert de la monétisation des sites internet

Panorama des acteurs

L'annonceur, ou advertiser, est le commanditaire d'une communication marketing sur ses produits ou services. Celle-ci peut être ciblée vers la vente de biens et services (ie. boutique en ligne, jeux...) , l'acquisition d'internautes (ie. inscription à une newsletter), ou simplement l'acquisition de traffic afin d'atteindre un objectif en termes de nombres de visiteurs par exemple.

L'éditeur, ou publisher, propose aux publicitaires d'utiliser ses sites web comme supports de diffusion des annonces publicitaires. Il est le propriétaire des sites ou représente ce dernier.

L'agence est un prestataire qui s'intercale entre l'annonceur et l'éditeur. Elle propose à l'annonceur et à l'éditeur la gestion des campagnes marketing, ainsi que d'autres services : négociation des coûts, étude qualitative des supports de diffusion, mesure d'audience et tracking, gestion des paiements, etc.. Elle se rémunère en négociant auprès des annonceurs des volumes de diffusion ciblés et attire les éditeurs en facilitant leur travail.

Comment se calcule la rénumération ?

Rémunération au clic - CPC (Cost Per Clic)

Ces campagnes sont rémunérées à chaque clic sur une publicité. Elles sont efficaces lorsqu’elles sont bien mise en avant. Le taux de clic moyen est de l'ordre de 0,5 %, soit 5 clics pour 1000 affichages. L’incitation au clic (appelé « incentive ») est généralement interdite. Les cookies sont utilisés pour éviter de comptabiliser plusieurs clics d’un même visiteur durant une période.

L'annonceur doit surveiller la rentabilité de ses campagnes afin d'identifier les affiliés rentables. Outre les classiques bandeaux, on trouve dans cette catégorie les liens sponsorisés et les liens contextuels. Les liens sponsorisés sont des liens ciblés sur un mot clé précisé par le webmaster. Les liens contextuels sont des liens ciblés automatiquement sur le contenu de la page, cas du programme « Google Adsense ».

Il existe une variante du CPC, la rémunération au double-clic ou CPDC. Le double-clic correspond à un clic sur la publicité, suivi d'un clic sur un lien du site de l’annonceur. Ce système limite la triche, mais on note une perte de plus de 30 % par rapport aux CPC, car une grande partie des visiteurs quitte le site de l’annonceur dès la première page.

Rémunération à l’affichage - CPM / CPT Coût Pour Mille

Cout pour 1000 affichages d’un visuel de l’annonceur.
Les annonceurs au CPM demandent en général que leurs bannières soient visibles sans qu’ils n'aient besoin de scroller, de manière à ce que chaque affichage de la bannière soit vu par l'internaute. Un capping - nombre maximum d'affichages pour un internaute - est souvent précisé sur ces campagnes, évitant à ce que les publicités se répètent un grand nombre de fois chez certains internautes.

L'avantage pour les affiliés est que le chiffre d'affaires est facile à déterminer. Le cout d'une campagne au CPM est à partir de 0,2 €/CPM sur un format tel que la bannière et à plus de 0,5€ sur un format plus visible / intrusif tel que le popup, siteunder, supersticiel...

L'équivalent CPM - eCPM

Le eCPM représente le coût d'une campagne sur le type de rémunération CPC, CPL, CPA, ramené au CPM. Cet indicateur permet de comparer la rentabilité des campagnes entre elles et donc de paramétrer son adserver pour afficher une campagne plutôt qu'une autre. Bien évidemment, le eCPM d’une campagne dépend du site, du public visé et de la campagne en question.

Exemple : si pour un emplacement j'ai le choix entre une campagne A à 0,2 € le CPM et une campagne B à 0,03 € CPC et que le CTR de cette zone est de 1 %, le CPM relatif de la campagne B est de 0,3 €. La campagne B doit donc être prioritaire.

Rémunération au formulaire - CPL (Cost Per Lead)

Appelée campagne à la performance, une campagne au CPL ou CPR est une campagne rémunérée lors que l'internaute remplit le formulaire fourni par l'annonceur..

Les rémunérations au formulaire sont très répandues dans le domaine de l’affiliation, car elle permettent d'augmenter la base de membres des annonceurs. La difficulté des campagnes au CPL est que la probabilité pour qu’un internaute clique sur une bannière et s’inscrive ensuite sur le site de l’annonceur est faible. Il est préférable de faire la promotion de ces campagnes en leur dédiant une page de présentation, afin de donner envie à l’internaute d’en savoir plus. Le taux de transformation peut alors monter à 5 à 10 %.

Rémunération à la vente - CPA

Faisant également partie des campagnes à la performance, une campagne au CPA (Cost Per Action) est une campagne rémunérée lorsque l'internaute réalise un achat. Les annonceurs rémunèrent les ventes par un montant fixe ou un variable sur le Chiffre d'Affaires. Les campagnes à la vente ciblées sont efficaces et les annonceurs sont friands de ce type de rémunération, puisqu'ils sont gagnants à tous les coups.

Comment mesurer la performance d'une publicité ?

Le taux de clic ou taux de conversion - CTR Click Through Rate
Le CTR représente le ratio entre les clics et les impressions d'une bannière. Si une personne sur 100 clique sur la bannière, le CTR est de 1%.

Le gain par clic - EPC Earning Per Cent
L'EPC représente le gain pour 100 clics d'une bannière.
Si 100 clics rapportent 1€, l'EPC est de 0.01. Les éditeurs ont intérêt à promouvoir au mieux les campagnes dont l'EPC est élevé. L'EPC est probablement l'indicateur de surveillance le plus important. Une variation à la hausse ou à la baisse indique un changement important.